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Récits de rêve

  • Foules

    Je suis avec Sigrid, elle est en noir, belle, jeune, exactement comme quand nous nous fréquentions. Je sais qu'elle est en couple (ou peut-être est-ce moi) mais il y a quelque chose d'irrépressible entre nous. Ensuite nous marchons dans une rue commerçante, probablement celle de la ville où je vis. Je prends Sigrid par la main et elle se laisse faire. Nous entrons dans quelque chose, un endroit qui pourrait être un restaurant ou un hôtel, et qui a un étage où nous montons, et là aussi il y a une vaste salle pleine de monde, et pour une raison que j'ai oubliée c'est là que nous devons nous séparer.

    *

    Le monde est toujours plus vivant, plus chaud, plus peuplé, dans les rêves. Il n'y est pas encore silencieux, vide, immobile, mais encore jeune, ou jeune à nouveau ; comme Sigrid est dans ce rêve à nouveau la jeune fille de vingt ans que j'ai connue autrefois.

    Maintenant que j'y pense, cette scène dans le lieu public où nous entrons est une sorte de variation d'un épisode que nous avons réellement vécu, quand après cette rencontre chez elle à Metz, dans son appartement caché au fond d'une cour intérieure, nous étions sortis marcher ensemble au hasard et avions découvert ce restaurant au bord de l'eau, sur une plateforme de bois ; il faisait bon et grand soleil, et nous avions regardé quelques instants ces familles et ces touristes attablés. Nous n'étions pas du même monde qu'eux. Ou pour le dire autrement nous n'appartenions pas au monde du tout.

    *

    Moi qui aime le silence et la solitude, j'imagine de plus en plus souvent mon appartement rempli d'amis, qui y vivraient leur vie, papoteraient, écouteraient de la musique, regarderaient un film, taperaient quelque chose sur un ordi... chaque pièce, bondée, bruyante, vivante, sans que je n'aie besoin de m'occuper de qui que ce soit.

  • À l'aveuglette

    Je marche dans des rues entièrement noires où j'avance presque à l'aveuglette, me repérant grâce aux rares enseignes lumineuses, qui elles-mêmes n'offrent qu'une lueur faiblarde, insuffisante. Je suis probablement à Nancy. Je vais quelque part, je ne sais plus où. Mais je me rends compte à un moment donné que je me suis trompé ; au lieu d'être dans la rue où je voulais me rendre, je suis face à un bâtiment entouré d'un petit parc. Une école, un hôpital, une maison de retraite, quelque chose comme ça.

  • Bonne franquette

    Devant mon immeuble, rue Guerrier de Dumast. Un corbillard, ou des types qui transportent un cadavre sur une civière. C'est Thierry, l'ex de Diane, qui m'explique que le défunt est tombé d'un échafaudage alors qu'il travaillait au noir. Quelques badauds, des gens en pleurs. Je m'entends pleurer moi aussi.

    Ensuite je suis dans un bistrot, dans la même rue. Chaleureux, à la bonne franquette. Je suis assis à une table avec d'autres personnes – le bar est bondé – près de la porte, qui est entrouverte. Différents groupes de musique de la rue viennent jouer devant la porte ou dans l'entrée du bistrot, dont un groupe de mecs des îles qui jouent du zouk.

  • Mall miraculeux

    Je traverse un quartier de HLM et pénètre dans l’un d’eux pour le traverser. Les couloirs sont étroits, un peu bizarres architecturalement, sans que ça n’ait rien de sordide ou de dérangeant. Mais à un moment donné je rebrousse chemin pour me retrouver dans un immense hall, comme dans un centre commercial, similaire au Centre Saint-Sébastien, mais plus vaste encore, avec des commerces et des restaurants – notamment un, avec une terrasse, dont le décor et le mobilier, très boisé et chaleureux, me plaisent, et dont je m'approche pour prendre des photos. Un peu plus loin, près de l’entrée (ou de la sortie, c’est selon) je vois des guichets avec des gens qui se pressent pour payer leurs achats ou pour se faire servir. J’envisage de sortir et vois dans la rue, au loin, une église que j’aimerais visiter ; je l'identifie comme faisant partie de l'une de ces immenses zones de Nancy que je n'ai jamais pris la peine d'explorer mais que je compte désormais découvrir. Je reste néanmoins dans l’immeuble et y déambule, le visite, de plus en plus émerveillé par tout ce qu’il propose en terme de commerces et de services – incluant des logements. Tout le mobilier et la décoration relèvent de l’esthétique des années 70. On dirait que rien n’a changé ici depuis des décennies, et ce côté vieillot me bouleverse, me fait me sentir miraculeusement chez moi. Je rêve d’y emménager et de ne plus en sortir.

  • Carnaval

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    (Photos publiées sur le groupe Facebook « Nancy Retro »)

    Quel bonheur, ces façades noircies par la fumée et les bagnoles, ces crépis sales, ce ciel pâle et vide...

    *

    J'ai toujours aimé le carnaval ; pas pour la licence sexuelle ou alcoolique qu'il permet, mais pour les masques eux-mêmes, les déguisements, et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. Peut-être est-ce parce que je ne sais pas déchiffrer les émotions des autres sur leur visage, parce que je ne sais jamais qui exactement ils sont ; et parce que moi-même j'avance masqué, et ai plusieurs vies.

    Et que le carnaval explicite tout ça, qu'il rend impossible le mensonge de l'identité et de la connaissance.

    *

    Un rêve d'il y a un peu moins d'une dizaine d'années :

    Je suis dans une cage d'escalier d'immeuble, obscure sans être spécialement glauque (quelque chose comme l'immeuble où vivait Lætitia à Nancy, en plus vaste). Il y a plusieurs personnes présentes qui descendent les escaliers. Une femme me demande de l'aider car elle a du mal à marcher, à moins qu'elle n'y voie plus rien. Sortis de l'immeuble, nous marchons un peu dans les rues. Je lève les yeux et ai un léger moment d'étonnement en voyant passer dans le ciel un immense bonhomme monté sur des échasses ou des jambes artificielles ; un personnage de carnaval nordique, masqué ou doté d'un visage exagéré, caricatural, en bois et en tissu.

    *

    Le premier rêve que j'ai noté au réveil, dans ma vie – j'étais adolescent – était un rêve carnavalesque :

    Une ville médiévale, toute en ruelles, en passages tortueux. Un magasin de cartes postales. Un saltimbanque, mort, dans une ruelle ; il a été égorgé.

    J'écoutais beaucoup Dead Can Dance à cette époque, et les avais découverts à l'occasion de la sortie de Into the Labyrinth, qui comporte notamment ce morceau :

    In the park we would play when the circus came to town.
    Look! Over here.
    Outside
    The circus gathering
    Moved silently along the rainswept boulevard.
    The procession moves on the shouting is over
    The fabulous freaks are leaving town.
    They are driven by a strange desire
    Unseen by the human eye.
    The carnival is over

    *

    Autant j'ai toujours détesté me déguiser, même enfant, autant le Carnaval a toujours exercé une fascination sur moi ; non pas le Carnaval prosaïque, vulgaire, populaire dans le mauvais sens du terme, qui avait et a toujours cours dans ma ville natale, avec ses beuveries et ses saucisses grillées sur fond de mauvaise variété et les mêmes plaisanteries lourdes sur Sarkozy, Hollande, Macron et le prochain, mais le Carnaval mythique, celui de la littérature, des films, des tableaux et même du jeu vidéo.

    Mon adolescence a été marquée par le jeu de rôle et rapidement les jeux et les scénarios disponibles dans le commerce ou dans Casus Belli ne m'ont plus suffi ; il me fallait inventer mes propres mondes, mes propres histoires, mes propres règles.

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    Et dans mes mondes intérieurs, le Carnaval, les masques, les parades et les défilés, l'aspect cérémoniel et farceur à la fois de tout cela, a toujours tenu une place importante.

  • Saltimbanque

    Une ville médiévale, toute en ruelles, en passages tortueux. Un magasin de cartes postales. Un saltimbanque, mort, dans une ruelle ; il a été égorgé.

    *

    Première occurrence de la « ville médiévale » (et touristique) qui sera le théâtre de nombreux rêves dans les vingt années suivantes. À l'époque, je n'avais encore visité aucune ville de ce type, à part Strasbourg. Je n'ai visité Sarlat que trois ou quatre ans plus tard. Je suppose que la bande dessinée, les films, les jeux vidéos, m'avaient déjà donné suffisamment de matière.

    Ce rêve était aussi lié à Dead Can Dance ; je les écoutais quotidiennement à l'époque, et l'album Within the Realm of a Dying Sun m'avait donné plusieurs cauchemars. La première chanson avait un effet malsain et voluptueux à la fois sur moi.

    Le magasin de cartes postales me fait penser à SRAM 2. Il y en a un aux abords du château, entre les douves et l'ascenseur qui mène au promontoire d'où l'on peut regarder la campagne, dans toutes les directions.

    Les ruelles tortueuses me font penser à Sarlat. Je n'y avais pas encore été, à l'époque où j'ai fait ce rêve, ni dans aucune ville ressemblante, il me semble, mais il existe de toutes façons (ne serait-ce que par les romans, les BD, les films) un archétype de la vieille ville médiévale rempli de venelles serpentines, qui existe dans la tête de chacun.

    Pourquoi le saltimbanque, je n'en sais rien. Il est vrai que cela fait partie du champ lexical du moyen-âge et de tout ce vieux monde européen.

  • Match

    J'entre dans un supermarché (quelque chose de petite taille il me semble, comme le Match autrefois) et vois Catherine, de dos, qui fait ses courses avec un caddie. Elle est toujours aussi belle, avec ses longs cheveux noirs, ébouriffés, sa silhouette attirante. Elle porte une robe sombre, assez moulante, courte. J'ai une bouffée de désir pour elle mais je sais que rien n'arrivera plus jamais entre nous et reste à distance. Le supermarché est vieillot, avec du carrelage blanc, un éclairage au néon, un peu faiblard, tout ça évoque les années 70-80.

  • Ville intérieure

    Je flirte dans une cage d'escalier avec N. et nous descendons dans un bar / boîte de nuit au sous-sol de l'immeuble dans lequel nous nous trouvons. Il fait agréablement sombre, avec des éclairages artificiels, une ambiance élégante, urbaine. Je réalise ensuite que cet immeuble contient d'autres lieux publics, des commerces, etc. Il est une véritable ville intérieure.

  • Quartiers perdus

    En voiture (même s'il me semble ne pas voir la voiture elle-même ; fondamentalement je ne suis qu'un regard caméra) seul et/ou avec F. et peut-être encore d'autres personnes, à travers des quartiers de Nancy que je connais mal mais que je me suis décidé à visiter. J'avance vite travers de longues rues en pente, des rues superbes d'immeubles bourgeois, de commerces, d'hôtels, d'administrations, de tout ce qui fait une ville ; c'est vivant, plein de monde, sans être oppressant. À cette vitesse je devine plus que je ne contemple les choses, mais c'est très agréable d'être au cœur du monde et de découvrir de nouvelles rues, de nouvelles choses.

  • Vieillotte et familière

    Je visite avec L. une vieille maison, à la décoration très vieillotte (panneaux de bois sur les murs, etc). Nous sommes là pour décider qui dormira où , dans le cadre d'un groupe – d'amis, ou de touristes, ou d'écoliers, je ne sais pas. Certaines pièces sont entièrement vides, ou décorés d'une façon que je trouve banale, triste, mais je découvre une chambre à la décoration également vieillotte et familière, ressemblant à celle de ma grand-mère, peut-être, et décide de m'y installer. Ensuite L. et moi sommes au  lit, pour la nuit, sous la couette, nous discutons à voix basse, d'une manière tendre, complice, et ma main se promène sous son haut de pyjama, caresse ses seins.

  • Bistrots fantômes

    Je dois aller suivre une formation, pour mon travail. Elle a lieu dans ma ville natale, vers le lycée technique, mais je réalise ensuite que je me suis trompé et qu'elle a lieu quelque part vers le milieu de la rue Clemenceau ; cela me soulage car j'aurai moins à marcher. J'envisage un instant d'aller dormir chez mes parents, la veille (ils semblent toujours habiter rue Saint-Denis). Mais je me rends compte ensuite que la formation est en fin de journée ; j'aurai donc le temps de faire la route. Ensuite je suis à la formation en elle-même. On doit être dix ou quinze personnes. La formatrice a un look un peu « teufeuse » et un comportement assez sec, désagréable, sans manières. Elle me remballe ou remballe quelqu'un d'autre après une réflexion ou une question parfaitement acceptable. Il me semble qu'on quitte le local (totalement vide) où la formation débute, pour aller nous installer dans un endroit qui ressemble plutôt à un bistrot, assez agréable d'ailleurs – et nous sommes maintenant non plus rue Clemenceau mais plutôt dans sa parallèle, la rue Foch, aux abords de la station service (il y avait d'ailleurs réellement un bistrot où je suis entré une fois avec des gens du collège et il y avait un chien énorme à l'intérieur). Je vois aussi, par les fenêtres, un autre bistrot, situé en face dans la rue – je ne me souvenais pas qu'il y en avait autant dans le quartier mais les deux ont probablement ouvert récemment. Cet autre bistrot que je vois avec une précision étonnante à travers les vitres est encore plus beau, avec un décor à l'ancienne, très boisé, un endroit où se sentir hors du temps, ou dans le bon vieux temps, et se réfugier en même temps que peut-être retrouver une vie sociale. 

  • Antichambres de béton

    Je vis seul dans un petit appartement dans une sorte de galerie, ou de passage couvert. Il y a de la musique qui joue dehors, très fort, et je sens l'angoisse monter en moi. Je vois la galerie par des fenêtres suffisamment grandes pour être qualifiables de baies vitrées. Il y a un autre appartement au bout du couloir, pas directement en face du mien ; je sais qu'un jeune homme y vit mais jusqu'ici il ne m'a jamais dérangé. En face de moi il y a une sorte de commerce, type location de voitures, contrôle technique, ou quelque chose dans ce genre. Je réalise que la musique vient de là. Ça me calme un peu ; c'est une nuisance comparable à la musique de supermarché, à certaines heures uniquement, plus tolérable qu'un voisin qui fait la fête jour et nuit comme j'ai pu en avoir. Néanmoins je décide d'aller me réfugier dans une autre partie de mon appartement pour avoir du silence ; une sorte de cave ou de garage puisqu'elle se trouve au même niveau que les autres pièces, et donne ultimement sur une autre rue. C'est une suite de couloirs et de réduits assez sales, obscurs, mais j'y (re)découvre une pièce vaste comme une chambre à coucher, où je n'entends rien et suis certain de ne jamais rien entendre. Je suis fou de joie. Je vois une table basse avec une petite lampe à abat-jour. Je réalise que je suis déjà venu ici mais que je l'avais oublié. Je vais pouvoir, ici, me faire une deuxième chambre et un y installer un bureau pour lire et écrire dans la paix, le silence, séparé du reste du monde par plusieurs antichambres de béton.

  • CDI

    Je suis chez moi et suis énervé ou frustré par la configuration des lieux, étriquée, m’empêchant de faire de la musique dans de bonnes conditions. Puis je visite une autre pièce de mon logement (un grand appartement voire une maison entière), beaucoup plus vaste, spacieuse, assez pour recevoir un groupe qui répète, et je décide d’y déplacer mon PC et mes instruments. C’est une salle qui ressemble à un CDI ou à une salle de lecture dans une bibliothèque – linoleum au sol, poutres, tables de travail, etc. Je réalise que je devrai couper mon PC de l’internet mais ça ne me dérange pas, je décide que ma tablette suffira à tchatter. Je suis euphorique au sujet de cette nouvelle organisation de l’espace. Ensuite je visite les lieux avec quelqu’un, probablement Éric, et la salle où je compte faire de la musique ressemble de plus en plus à un CDI, il faut descendre quelques marches pour y accéder, il y a un puits au milieu de la pièce (qui donne sur une autre pièce m’appartenant également, sans doute), des baies vitrées qui permettent de voir la rue, dehors – des rues désertes, délabrées et sales, comme la rue d’Or à Sarreguemines ou les rues les plus vieilles de Welferding. Nous sortons sur le toit, qui est en terrasse, et surplombé d’un dôme qui empêche quiconque d’entrer, et m’empêche moi d’entrer dans les immeubles qui entourent le mien, tant nous sommes proches (notamment un musée dont je vois l’arrière, mais sa nature précise m’échappe).

  • Parking couvert

    Je suis dehors au crépuscule, avec mon appareil photo. Je veux photographier le parking couvert, que la lumière rend si particulier à cette heure ; une lumière d'orage qui rend tout surnaturel. Je photographie l'extérieur du parking puis j'y entre. Des gens vont et viennent, certains me jettent des coups d’œil intrigués ou méfiants, vaguement hostiles, d'autres m'ignorent. Je prends des gens de loin, des angles serrés comme au téléobjectif, avec derrière eux le ciel d'orage aux nuages qui se détachent étrangement, à travers les ouvertures du parking. Quand je ressors, par une autre extrémité du bâtiment, je longe une petite rue, et continue à photographier le parking sous les angles les plus bizarres et les plus esthétiques possibles. Des centaines, voire des milliers d'oiseaux passent dans le ciel, comme si quelque chose allait se produire.

  • Hall

    Je me fais menacer ou harceler par je ne sais qui, à la fac ou dans ma cité U. Quoi qu'il en soit, c'est un immense bâtiment avec un très large hall, qui fait penser à un hall d'hôtel. Il y a beaucoup de monde. Il fait sombre, tout semble gris, poussiéreux, vieux. J'envisage d'aller demander de l'aide à l'appariteur. Je m'approche de sa loge, qui est en fait un comptoir, comme un comptoir d'hôtel, dans le hall de l'immeuble. Un vieux comptoir en bois, assez vieillot, décrépi, même. Il donne, à l'arrière, sur ce qui semble être un bar ou un restaurant, un lieu convivial en tous cas. J'entends parler ou peut-être lis quelque chose au sujet d'une soirée qui aurait bientôt lieu là. J'ai envie d'y aller et d'avoir une vie sociale ici, dans ce lieu grisâtre et délabré.