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role playing games

  • Carnaval / Carnival

    FRANÇAIS

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    (Photos publiées sur le groupe Facebook « Nancy Retro »)

    Quel bonheur, ces façades noircies par la fumée et les bagnoles, ces crépis sales, ce ciel pâle et vide...

    *

    J'ai toujours aimé le carnaval ; pas pour la licence sexuelle ou alcoolique qu'il permet, mais pour les masques eux-mêmes, les déguisements, et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. Peut-être est-ce parce que je ne sais pas déchiffrer les émotions des autres sur leur visage, parce que je ne sais jamais qui exactement ils sont ; et parce que moi-même j'avance masqué, et ai plusieurs vies.

    Et que le carnaval explicite tout ça, qu'il rend impossible le mensonge de l'identité et de la connaissance.

    *

    Un rêve d'il y a un peu moins d'une dizaine d'années :

    Je suis dans une cage d'escalier d'immeuble, obscure sans être spécialement glauque (quelque chose comme l'immeuble où vivait Lætitia à Nancy, en plus vaste). Il y a plusieurs personnes présentes qui descendent les escaliers. Une femme me demande de l'aider car elle a du mal à marcher, à moins qu'elle n'y voie plus rien. Sortis de l'immeuble, nous marchons un peu dans les rues. Je lève les yeux et ai un léger moment d'étonnement en voyant passer dans le ciel un immense bonhomme monté sur des échasses ou des jambes artificielles ; un personnage de carnaval nordique, masqué ou doté d'un visage exagéré, caricatural, en bois et en tissu.

    *

    Le premier rêve que j'ai noté au réveil, dans ma vie – j'étais adolescent – était un rêve carnavalesque :

    Une ville médiévale, toute en ruelles, en passages tortueux. Un magasin de cartes postales. Un saltimbanque, mort, dans une ruelle ; il a été égorgé.

    J'écoutais beaucoup Dead Can Dance à cette époque, et les avais découverts à l'occasion de la sortie de Into the Labyrinth, qui comporte notamment ce morceau :

    In the park we would play when the circus came to town.
    Look! Over here.
    Outside
    The circus gathering
    Moved silently along the rainswept boulevard.
    The procession moves on the shouting is over
    The fabulous freaks are leaving town.
    They are driven by a strange desire
    Unseen by the human eye.
    The carnival is over

    *

    Autant j'ai toujours détesté me déguiser, même enfant, autant le Carnaval a toujours exercé une fascination sur moi ; non pas le Carnaval prosaïque, vulgaire, populaire dans le mauvais sens du terme, qui avait et a toujours cours dans ma ville natale, avec ses beuveries et ses saucisses grillées sur fond de mauvaise variété et les mêmes plaisanteries lourdes sur Sarkozy, Hollande, Macron et le prochain, mais le Carnaval mythique, celui de la littérature, des films, des tableaux et même du jeu vidéo.

    Mon adolescence a été marquée par le jeu de rôle et rapidement les jeux et les scénarios disponibles dans le commerce ou dans Casus Belli ne m'ont plus suffi ; il me fallait inventer mes propres mondes, mes propres histoires, mes propres règles.

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    Et dans mes mondes intérieurs, le Carnaval, les masques, les parades et les défilés, l'aspect cérémoniel et farceur à la fois de tout cela, a toujours tenu une place importante.

    ENGLISH

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    (Photos published on the Facebook group "Nancy Retro")

    What a joy, these smoke-blackened façades and the cars, these grimy stuccos, that pale and empty sky...

    I’ve always loved carnival; not for the sexual or alcoholic license it allows, but for the masks themselves, the costumes, and I’ve never really understood why. Perhaps it’s because I can’t read other people’s emotions on their faces, because I never really know who exactly they are; and because I myself move masked, and lead several lives.

    And carnival makes all that explicit, making impossible the lie of identity and knowledge.

    A dream from a little less than ten years ago:

    I’m in the stairwell of an apartment building, dark without being especially grim (something like the building where Lætitia lived in Nancy, but larger). There are several people present, going down the stairs. A woman asks me to help her because she has trouble walking, or maybe she can’t see well anymore. Once outside the building, we walk a bit through the streets. I look up and have a slight moment of surprise seeing a huge man passing in the sky, mounted on stilts or artificial legs; a character from a northern carnival, masked or with an exaggerated, caricatural face, made of wood and fabric.

    The first dream I ever recorded upon waking, when I was a teenager, was a carnival dream:

    A medieval town, all alleys and winding passages. A postcard shop. A street performer, dead, in an alley; he had been slit throat.

    I listened to a lot of Dead Can Dance back then, and discovered them around the release of Into the Labyrinth, which includes notably this piece:

    In the park we would play when the circus came to town.
    Look! Over here.
    Outside
    The circus gathering
    Moved silently along the rainswept boulevard.
    The procession moves on the shouting is over
    The fabulous freaks are leaving town.
    They are driven by a strange desire
    Unseen by the human eye.
    The carnival is over

    *

    As much as I have always hated dressing up, even as a child, the Carnival has always held a fascination for me; not the prosaic, vulgar, popular Carnival in the worst sense of the word, which took place and still takes place in my hometown, with its binge drinking and grilled sausages set to the backdrop of bad pop music and the same heavy jokes about Sarkozy, Hollande, Macron, and the next one – but the mythical Carnival, the one of literature, films, paintings, and even video games.

    My adolescence was marked by role-playing games, and soon the commercially available games and scenarios in magazines like Casus Belli no longer sufficed; I needed to invent my own worlds, my own stories, my own rules.

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    And in my inner worlds, Carnival, masks, parades and processions, the ceremonial yet mischievous aspect of it all, have always held an important place.

    Lien permanent Catégories : Blog, Carnaval, Récits de rêve / Dreams, Sarreguemines, Souvenirs / Memories 0 commentaire Pin it!