Une ville médiévale, toute en ruelles, en passages tortueux. Un magasin de cartes postales. Un saltimbanque, mort, dans une ruelle ; il a été égorgé.
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Première occurrence de la « ville médiévale » (et touristique) qui sera le théâtre de nombreux rêves dans les vingt années suivantes. À l'époque, je n'avais encore visité aucune ville de ce type, à part Strasbourg. Je n'ai visité Sarlat que trois ou quatre ans plus tard. Je suppose que la bande dessinée, les films, les jeux vidéos, m'avaient déjà donné suffisamment de matière.
Ce rêve était aussi lié à Dead Can Dance ; je les écoutais quotidiennement à l'époque, et l'album Within the Realm of a Dying Sun m'avait donné plusieurs cauchemars. La première chanson avait un effet malsain et voluptueux à la fois sur moi.
Le magasin de cartes postales me fait penser à SRAM 2. Il y en a un aux abords du château, entre les douves et l'ascenseur qui mène au promontoire d'où l'on peut regarder la campagne, dans toutes les directions.
Les ruelles tortueuses me font penser à Sarlat. Je n'y avais pas encore été, à l'époque où j'ai fait ce rêve, ni dans aucune ville ressemblante, il me semble, mais il existe de toutes façons (ne serait-ce que par les romans, les BD, les films) un archétype de la vieille ville médiévale rempli de venelles serpentines, qui existe dans la tête de chacun.
Pourquoi le saltimbanque, je n'en sais rien. Il est vrai que cela fait partie du champ lexical du moyen-âge et de tout ce vieux monde européen.