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Photos

  • Polaris (2003)

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  • Grisaille

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    « Tout n'est que syphilis. »

    « All is syphilis. »

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  • Spotlights

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    FRANÇAIS

    L'odeur d'humidité et de cave, mêlée à celle de la machine à fumer ; l'odeur magique, disparue, des cigarettes, mêlée à celle de la bière qui flotte dans l'air ; la chaleur des corps et des spotlights ; Joy Division, The Cure, Dead Can Dance, Cocteau Twins, à un volume assourdissant.

    ENGLISH

    The smell of dampness and cellar, mixed with that of the smoke machine; the magical, vanished scent of cigarettes, mingled with the beer floating in the air; the warmth of bodies and spotlights; Joy Division, The Cure, Dead Can Dance, Cocteau Twins, at a deafening volume.

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  • Rentrée 1999

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    FRANÇAIS

    Je scanne pour la première fois les négatifs de ma jeunesse, ces jours-ci, et non seulement je découvre des photos que je n'avais jamais fait développer mais je redécouvre, et c'est presque tout aussi frappant, des photos que jusqu'ici je ne voyais plus que via des scans d'assez mauvaise qualité faits au début des années 2000 et dont je m'étais contenté jusque là.

    Le passage du temps équivaut normalement à la perte d'information, que ce soit en perte de qualité, ou par la perte, au sens propre, du document lui-même. Ici, curieusement, j'ai à quarante-cinq ans le privilège de voir pour la première fois des traces en haute définition de mon propre passé – de la même manière qu'après toute une vie de visionnages à la télé, sur VHS ou sur des DVD mal encodés, je découvre aujourd'hui certains vieux films qui ont compté pour moi avec une image absolument parfaite, comme s'ils venaient de sortir au cinéma.

    Et que dire des archives filmiques du début du XXè siècle auxquels l'IA donne une nouvelle propreté, une fluidité de mouvement qui ressuscite tout ce qu'elles montrent ? 

    Cette rentrée 99 avait commencé très studieusement par un après-midi à fumer des joints dans cet immeuble délabré de la rue du Placieux, où il ne fallait pas s'appuyer à la rambarde, dans l'escalier, car elle était sur le point de se détacher ; j'en avais le vertige et j'en ai rêvé un certain nombre de fois, sous diverses formes.

    1) Avec David et sa copine, et plein de goths devant un immeuble banal. On attend le début d'une soirée. Les portes finissent par s'ouvrir et tout le gens s'en vont, d'un coup. Je les sens partir plus que je ne les vois : j'ai les yeux rivés sur la cage d'escalier de l'immeuble, qui tangue comme s'il y avait un tremblement de terre.

    2)  Je dois aller dans un appartement HLM avec un orchestre classique pour animer une soirée chez un particulier. J'ai du mal à trouver l'appartement, les numéros ne correspondent pas, les HLM sont d'horribles cages d'escaliers sales au-delà des mots, vieilles, taguées, pas éclairées... Nous finissons par nous retrouver dans un appartement mais je réalise que ce n'est pas le bon. Il n'y a personne dedans. Pendant que l'orchestre joue, je ressors à la recherche du bon numéro. C'est encore pire qu'avant, il y a des parties en ruines où l'on ne peut plus monter, des bouts de rambarde manquants, et toujours personne.

    3) Je descends un escalier, probablement à la fac ou dans un endroit du genre. La cage d'escalier en elle-même est immense, et les escaliers, qui longent les quatre murs, sont étroits. Les murs sont nus. Aucun décor ni portes, on est comme dans un silo rectangulaire. À un moment donné, en plein milieu d'un « étage », les marches s'arrêtent, donnant sur le vide. Cette seule vision me donne le vertige et m'emplit d'une angoisse autant morale que physique. Avec difficulté, au ralenti, je rebrousse chemin, pour constater que derrière moi, l'escalier a changé ; il est encore plus étroit et semble effondré, voire fondu, formant par moment une simple plateforme de métal et de pierre mêlées, sur lequel je dois ramper pour remonter.

    J'avais sympathisé avec Laetitia je ne sais plus comment, par un autre après-midi à errer en suivant plus ou moins passivement d'autres étudiants affairés à quelque chose (des courses ? un travail pour la fac ?) dans le quartier où elle vivait, aux abords du Monoprix de Villers-lès-Nancy, ce cube de béton, soviétoïde, posé là comme un vaisseau extraterrestre ou une Kaaba dédiée au dieu de la consommation. Tout le quartier était gris, bétonné, adorable.

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    Elle vivait dans un chaos indescriptible, le contenu de ses armoires et de ses tiroirs presque constamment vidé au sol ou sur le lit, comme si après un cambriolage elle avait décidé d'en rester là.

    ENGLISH

    These days, I’m scanning the negatives from my youth for the first time. Not only am I discovering photos I never had developed, but I’m also rediscovering – almost just as strikingly – photos I had only seen through low-quality scans made in the early 2000s, which I had been content with until now.

    Normally, the passage of time means the loss of information – whether in terms of image quality or through the actual loss of the document itself. But here, curiously, at forty-five years old, I have the privilege of seeing high-definition traces of my own past for the first time – just like when, after a lifetime of watching movies on TV, on VHS, or poorly encoded DVDs, I now discover some of the old films that mattered to me with a flawless image, as if they had just premiered in cinemas.

    And what can be said about early 20th-century film archives, now given new clarity and fluid motion by AI – resurrecting everything they depict?

    That fall of ’99 began very studiously with an afternoon spent smoking joints in that dilapidated building on rue du Placieux, where you couldn’t lean on the stair railing – it was about to come loose. I felt dizzy just looking at it, and I’ve dreamed of that staircase many times since, in various forms:

    1) With David and his girlfriend, and a bunch of goths standing in front of an ordinary apartment building. We're waiting for a party to start. Eventually, the doors open and everyone suddenly leaves. I feel their departure more than I see it: my eyes are fixed on the building’s staircase, which sways as if in an earthquake.

    2) I’m supposed to go to a housing project apartment with a classical orchestra to play at someone’s private party. I struggle to find the right apartment – none of the numbers match. The buildings are horrid: stairwells beyond filthy, ancient, graffitied, dark... We end up in one apartment, but I realize it’s the wrong one. No one’s inside. While the orchestra plays, I head back out in search of the right place. It’s even worse than before – some areas are in ruins, inaccessible, sections of railing missing, and still no one around.

    3) I’m descending a staircase – probably at the university or somewhere similar. The stairwell itself is enormous, with narrow stairs running along the four walls. The walls are bare. No decoration, no doors – we’re inside something like a rectangular silo. At some point, halfway through a « floor » the stairs just stop, giving way to empty space. The sight alone fills me with vertigo and a dread that’s both moral and physical. Slowly, with difficulty, I try to go back, only to find the stairs behind me have changed: they’re even narrower and seem to have collapsed – or melted – forming, at times, just a platform of mixed stone and metal I have to crawl across to get back up.

    I became friends with Laetitia – I no longer remember how – during another afternoon spent wandering, more or less passively following some other students who were busy with something (shopping? a university project?) in the neighborhood where she lived, near the Monoprix in Villers-lès-Nancy: that brutalist concrete cube, Soviet-esque, dropped there like an alien spaceship or a Kaaba devoted to the god of consumerism. The whole neighborhood was grey, full of concrete – and utterly charming.

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    She lived in indescribable chaos: the contents of her drawers and cupboards were almost always strewn across the floor or the bed, as if, after a burglary, she’d simply decided to leave things that way.

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  • Fontaine

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  • Haguenau (2013)

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  • Sernam

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  • IUT / Institute of Technology (1993)

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    FRANÇAIS

    J'aimais les vieux couloirs de l'IUT ; et plus encore ses cages d'escalier qui, à partir d'une certaine hauteur, étaient constamment désertes et silencieuses. Elles étaient comme des zones de tranquillité ou d'anonymat où je passais de temps à autre, quitte à faire un détour, pour le plaisir d'entrer quelques secondes dans cet espace étrange à l'écart de la fourmilière. Il m'arrivait d'en rêver. Ou de fantasmer à leur sujet. Je ne saurais pas dire quoi exactement ; peut-être de gravir - ou descendre - les marches éternellement, ou alors de découvrir des étages inconnus, nouveaux, fascinants.

    Ai-je montré ces couloirs, ces cages d'escalier, à Laura, lorsqu'elle était venue me rendre visite à Nancy ? L'ai-je rêvé ? L'ai-je simplement imaginé puis intégré fallacieusement au récit de ma vie ?

    « Elle vous avait suivi docilement dans les couloirs infinis de l'Université, toujours plus sombres, plus silencieux, au fur et à mesure que vous y avanciez ; parfois vous croisiez de petits groupes d'étudiants, silencieux, semblant attendre quelque chose, ou assis à des pupitres, à même le couloir. Vous vous étiez ensuite perdus dans d'interminables cages d'escaliers, où de nombreux d'étages s'avéraient inaccessibles, à travers leurs portes vitrées verrouillées, que d'autres couloirs, d'autres escaliers. »

    Je rêve encore régulièrement, je rêve régulièrement depuis vingt ans des couloirs de la fac de Lettres et de l'IUT, et de ceux de mon lycée, de ceux du collège... Des couloirs où je me perds, où je cherche une salle que je ne trouve pas, des couloirs que je hante en sachant que je n'ai plus rien à y faire, ou bien, au contraire, où je reviens pour acquérir quelque chose que j'ai raté à l'époque et qui me manque. Parfois bondés, bruyants, pleins de vie. Parfois silencieux et obscurs. Ils sont le lieu, quoi qu'il en soit, où se rencontrent le destin individuel dans ses moments les plus décisifs - la formation, les choix faits pour l'avenir - et la découverte de la vie collective, l'appartenance heureuse ou pénible au troupeau.

    ENGLISH

    I loved the old corridors of the Institute of Technology; and even more so its stairwells which, from a certain height, were constantly deserted and silent. They were like zones of tranquility or anonymity where I would occasionally pass through, even if it meant taking a detour, just for the pleasure of spending a few seconds in this strange space, apart from the bustle. Sometimes I dreamed of them. Or fantasized about them. I couldn’t say exactly what; maybe endlessly climbing – or descending – the steps, or discovering unknown, new, fascinating floors.

    Did I show those corridors, those stairwells, to Laura when she came to visit me in Nancy? Did I dream it? Did I simply imagine it and then deceitfully incorporate it into the story of my life?

    "She had obediently followed you through the endless corridors of the University, growing darker, quieter the further you went; sometimes you crossed small groups of students, silent, seeming to wait for something, or sitting at desks right in the hallway. You then got lost in endless stairwells, where many floors proved inaccessible, behind their locked glass doors, leading to other corridors, other staircases."

    For twenty years now, I still regularly dream of the corridors of the Faculty of Letters and the Institute of Technology, and of those of my high school, of my middle school… Corridors where I get lost, where I search for a room I can’t find, corridors I haunt knowing I no longer belong there, or on the contrary, where I return to retrieve something I missed at the time and that I now lack. Sometimes crowded, noisy, full of life. Sometimes silent and dark. They are, in any case, the place where individual destiny meets its most decisive moments – education, choices made for the future – and the discovery of collective life, the happy or painful belonging to the herd.

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  • Le Bon Temps / Good times

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    Vague souvenir d'être entré ici avec Sandra, il y a quelques milliers d'années, pour déposer des flyers. Malgré les baies vitrées il y faisait sombre.

    Vague memory of entering here with Sandra, a few thousand years ago, to drop off flyers. Despite the bay windows, it was dark.

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  • Nancy

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  • GPE '94

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  • Somnambule en larmes / Sleepwalker in tears (2005)

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    FRANÇAIS

    Elle est à Nancy et nous repassons devant le 29 rue de la Source. J'émets l'idée de sonner chez quelqu'un, au hasard, et de faire des photos dans la cour intérieure, où aucun de nous deux n'est entré depuis des années. C'est excitant comme une plaisanterie de gosses : faire toutes les sonnettes et attendre qu'on nous ouvre. Après plusieurs essais infructueux, nous obtenons enfin une réponse et entrons. Dès le sombre couloir du premier corps de bâtiment, elle passe des rires aux sanglots ; derrière l'aspect anodin de cette petite excursion se joue quelque chose de beaucoup plus profond et douloureux, et je lui suis presque reconnaissant de verser ces larmes. Moi je n'y arrive pas, ou alors à des moments incongrus, inopportuns. Les murs étaient blancs à l’époque – ils ont été repeints. Les volets de son ancien appartement sont fermés. Nous sonnons mais personne n'ouvre. La cage d'escalier est déserte, il n'y a aucun bruit, aucune odeur. C'est un moment curieusement douloureux et excitant à la fois ; je prends des photos sans arrêt, des lieux et d'elle qui y avance comme une somnambule en larmes, et je me sens extérieur à tout cela, pur voyeur de sa tristesse, protégé par l'écran que forme l'objectif entre le monde et moi.

    ENGLISH

    She is in Nancy, and we pass again by 29 rue de la Source. I suggest ringing someone’s doorbell at random, and taking photos in the inner courtyard, where neither of us has set foot for years. It feels like a childish prank: ringing all the bells and waiting for someone to answer. After several unsuccessful attempts, we finally get a response and enter. From the dim hallway of the first building, her laughter turns into sobs; beneath the seemingly innocent nature of this little outing lies something much deeper and more painful, and I am almost grateful to her for shedding these tears. I can’t manage it, or only at awkward, inconvenient moments. The walls had been white back then – they’ve been repainted now. The shutters of her old apartment are closed. We ring the bell but no one opens. The stairwell is empty, silent, scentless. It’s a strangely painful yet thrilling moment; I keep taking photos, of the place and of her moving like a sleepwalker in tears, feeling completely outside it all – a pure voyeur of her sadness, protected by the screen the camera lens forms between the world and me.

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  • Le cimetière du Sud

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    Quelques vieilles photos personnelles au passage :

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  • Pink plaisir

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    Pink Plaisir. Vagues souvenirs sales, excitants, émouvants, comiques, grotesques, de débauche avec Florence. Ou de tractage dans les sex shop avec Sandra, Maxime, France.

    Rue de Saverne, en photographiant de vieilles maisons Art Nouveau, je me fais aborder par une gamine, la vingtaine, au look vaguement goth ou alternatif, qui me demande, tout-à-fait amicalement, avec un véritable intérêt, quelle est ma démarche.

    (Je réaliserai plus tard en refaisant mon trajet sur Google Street View qu'à l'angle du boulevard Lobau et de la rue de Saverne se trouve une vieille maison, rénovée, propre, mais qui il y a 25 ans était délabrée, avec un jardinet de hortensias morts, qui me fascinait, sous l'éclairage jaunâtre et glauque des réverbères, quand Pierre et moi errions dans ces parages)

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    Je débouche avenue de Strasbourg, où je n'avais jamais mis les pieds, et avance au hasard, ne sachant pas où je suis, et heureux de ne pas savoir, jusqu'à achever mon errance devant l'église de Bonsecours. On finit toujours à l'église.

    ENGLISH

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    Pink Plaisir. Dirty, exciting, moving, comical, grotesque fragments of debauchery with Florence. Or leafleting in sex shops with Sandra, Maxime, and France.

    On Rue de Saverne, while photographing old Art Nouveau houses, I’m approached by a girl – maybe in her twenties, vaguely goth or alternative in style – who, quite amicably and with genuine interest, asks me about my intentions.

    (I would later realize, retracing my steps on Google Street View, that at the corner of Boulevard Lobau and Rue de Saverne stands an old house – now renovated and clean – but 25 years ago it was run-down, with a small garden of dead hydrangeas that fascinated me under the sickly yellow glow of the streetlamps, when Pierre and I used to wander around that area)

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    I emerge onto Avenue de Strasbourg, a place I had never set foot in before, and wander aimlessly, not knowing where I am – and glad not to know – until my wandering ends in front of the Church of Bonsecours. You always end up at a church.

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  • Cage d'escalier / Stairwell (2003)

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    Je crois n'avoir jamais vraiment monté entièrement les escaliers de l'immeuble où j'ai vécu pendant mes études – au 1 rue Guerrier de Dumast – et cette information manquante, dans ma vie (qu'y-a-t-il tout en haut ?) me hante encore de temps à autre. Je me souviens avoir entendu un jour du violon provenir des étages supérieurs. Je n'ai jamais croisé aucun voisin autre que ceux qui vivaient sur mon palier - la jolie brume, l'allemand froid, et Émilie.

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  • Gare / Station (1993)

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    FRANÇAIS

    Ce que j'aimais avec la gare et le quartier qui l'entourait, autrefois, c'est que tout cela ne cherchait pas à être spécialement beau, ou cool, ou culturel, ou convivial – c'étaient des lieux réels, réels parce que simplement fonctionnels et ne cherchant pas à masquer ou enjoliver ou idéologiser leur fonction au moyen d'un quelconque discours sous la forme d'une scénographie urbaine.

    Il va de soi que cela changé du tout au tout.

    ENGLISH

    What I loved about the station and the area around it, in the old days, was that they weren't trying to be especially beautiful, or cool, or cultural, or friendly – they were real places, real because they were simply functional and didn't try to mask or embellish or ideologize their function with some kind of urban scenography discourse.

    It goes without saying that this changed completely.

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  • Blâmont (english)

    These photos were used as illustrations for a small booklet published by other comrades from the Eastern Psychogeographic Collective, recounting their own vision of the exploration of Blâmont – their collective exploration took place on a different day, without a camera. It should be somewhere on the internet. 

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    These greyish, poor, old-fashioned houses remind me of Méry-sur-Seine, which I visited with a friend a few years ago, near Troyes. The same could be said of Saint-Mihiel, in the Meuse. This color of plaster is almost the reason this blog exists. It evokes in me – although I didn’t grow up in that kind of setting at all – ancestral memories, as if the memory of my ancestors’ abject poverty in the 19th century had somehow passed into my blood.

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    Hardly anyone in the streets, on a weekday morning. The few passersby heading to the only open bakery are the only Blâmont residents I’ll come across – apart from the only bar’s customers.

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    For how many decades has this wall borne that painted hexagon? The entire town seems frozen in time. Accustomed to living in cities that have invested heavily over the years to modernize, refresh, and adapt to economic, touristic, and ecological demands, wandering through Blâmont feels like traveling back in time.

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    The typical kind of bakery I find myself entering before heading to high school, in those repetitive, dreary dreams that remain incomprehensible after all these years; old-fashioned shops with yellowish lighting, mere passageways no one really pays attention to, where no one talks to anyone, where you walk in still half-asleep – if not simply dulled by the weariness of facing yet another identical day. These passageway places – bakeries, downtown supermarkets, buses, building lobbies and corridors – are taking up more and more space in my mental landscape, though I can't quite say why. Perhaps because they are real life, the actual places where it unfolds, and reality always ends up demanding a place of its own.

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    These grey shutters take me back to Nancy. Metal, rust, rain – the basic ingredients of my twenties. Growing up, learning about life in an environment marked by age, decay, and the visible passage of time – but also by the beauty of what has passed – is an experience that shapes people in a fundamentally different way than being born and raised in a Ikea / prefab homes kind of setting, where everything is replaced every five years according to trends and the latest clever piece of furniture or gadget to acquire. Those residential neighborhoods with brand-new, shiny houses, where everything looks like it just came out of the factory, frighten and depress me more than any desolation found in a decaying industrial town.

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    A nearly medieval alleyway with scabrous walls. A vampire movie set – if not for the PVC roller shutters.

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    There’s something comforting, something familiar, in these houses that seem to huddle against one another; people live packed together, close together, keeping each other warm.

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    Everything is quiet here because everything is over. Which means one can finally begin to live.

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    Nothing moves, nothing is noisy, nothing bubbles – except perhaps the inner thought, made sharper by the absence of distraction.

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    Small houses to live small lives. A fantasy of simplicity, anonymity, and silence.

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  • Blâmont (français)

    Ces photos ont servi d'illustrations pour une petite brochure éditée par d'autres camarades du Groupement Psychogéographique de l'Est, narrant leur propre vision de l'exploration de Blâmont – leur exploration, collective, s'étant déroulée un autre jour, sans appareil photo. Cela doit se trouver quelque part sur le net. 

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    Ces maisons grisâtres, pauvres, vieillottes, me font penser à Méry-sur-Seine que j'avais visitée avec un ami il y a quelques années, dans les environs de Troyes. On pourrait en dire autant de Saint-Mihiel, dans la Meuse. Cette couleur de crépis est presque la raison de l'existence de ce blog. Elle m'évoque, bien que je n'aie pas du tout grandi dans ce genre de décor, des souvenirs ancestraux, comme si la mémoire de la misère noire de mes ancêtres au XIXè siècle était passée dans le sang.

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    Personne ou presque dans les rues, un matin en pleine semaine. Ces passants marchant vers l'unique boulangerie ouverte sont les seuls Blâmontais que je croiserai, clients du bistrot exceptés.

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    Depuis combien de décennies ce mur porte-t-il cet hexagone peint ? La ville entière semble être « dans son jus ». Habitué à vivre dans des villes qui ont lourdement investi au fil du temps pour se moderniser, se rafraîchir, s'adapter aux exigences économiques, touristiques, écologiques, etc, déambuler Blâmont a quelque chose du voyage dans le temps.

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    Typiquement le genre de boulangeries dans lesquelles j'entre avant d'aller au lycée, dans ces rêves répétitifs, moroses, incompréhensibles après toutes ces années ; des commerces vieillots à l'éclairage jaunâtre, purs lieux de passage auxquels on ne prête pas réellement attention et où personne ne parle à personne, où l'on entre encore engourdi de sommeil quand ce n'est pas de lassitude de devoir encore une journée identique à tant d'autres. Ces lieux de passages – boulangeries, supermarchés de centre ville, autobus, halls et couloirs d'immeubles – sont un paysage qui grandit toujours plus dans mon paysage mental, sans que je ne sache exactement pourquoi. Peut-être parce qu'ils sont la vraie vie, les vrais lieux où elle se déroule, et que le réel finit toujours par exiger qu'on lui laisse une place.

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    Ces volets gris me renvoient à Nancy. Le métal, la rouille, la pluie ; les ingrédients de base de mes vingt ans. Grandir, apprendre la vie, dans un environnement marqué par la vieillesse, la détérioration, les effets visibles du temps, mais aussi la beauté des choses passées est une expérience, et produit des êtres fondamentalement différents, que lorsqu'on nait et se développe dans un décor Conforama, Ikea, maisons Phénix, où tout est remplacé tous les cinq ans en fonction des modes et des nouveaux meubles ou objets malins à acquérir. Ces quartiers résidentiels de maisons neuves, rutilantes, ou tout semble sortir à peine de l'usine, m'effraient et me dépriment plus que n'importe quelle désolation de ville industrielle sinistrée.

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    Une ruelle quasi-médiévale aux murs lépreux. Un décor de film de vampire, si n'étaient ces rideaux roulants en PVC.

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    Il y a quelque chose de confortable, de familial, dans ces maisons qui semblent se presser les unes contre les autres ; on vit entassés, on vit collés, on se tient chaud.

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    Tout est calme ici, parce que tout est terminé. Ce qui signifie que l'on peut commencer à vivre.

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    Rien ne bouge, rien n'est bruyant, rien ne bouillonne, sauf peut-être la pensée intérieure, rendue plus vive par l’absence de distraction.

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    Petites maisons où vivre de petites vies. Fantasme de simplicité, d'anonymat, de silence.

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  • Le Caperlino

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  • Pardès (1995)

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  • Haut du Lièvre

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