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Photos

  • Fontaine

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  • Haguenau (2013)

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  • Sernam

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  • IUT / Institute of Technology (1993)

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    FRANÇAIS

    J'aimais les vieux couloirs de l'IUT ; et plus encore ses cages d'escalier qui, à partir d'une certaine hauteur, étaient constamment désertes et silencieuses. Elles étaient comme des zones de tranquillité ou d'anonymat où je passais de temps à autre, quitte à faire un détour, pour le plaisir d'entrer quelques secondes dans cet espace étrange à l'écart de la fourmilière. Il m'arrivait d'en rêver. Ou de fantasmer à leur sujet. Je ne saurais pas dire quoi exactement ; peut-être de gravir - ou descendre - les marches éternellement, ou alors de découvrir des étages inconnus, nouveaux, fascinants.

    Ai-je montré ces couloirs, ces cages d'escalier, à Laura, lorsqu'elle était venue me rendre visite à Nancy ? L'ai-je rêvé ? L'ai-je simplement imaginé puis intégré fallacieusement au récit de ma vie ?

    « Elle vous avait suivi docilement dans les couloirs infinis de l'Université, toujours plus sombres, plus silencieux, au fur et à mesure que vous y avanciez ; parfois vous croisiez de petits groupes d'étudiants, silencieux, semblant attendre quelque chose, ou assis à des pupitres, à même le couloir. Vous vous étiez ensuite perdus dans d'interminables cages d'escaliers, où de nombreux d'étages s'avéraient inaccessibles, à travers leurs portes vitrées verrouillées, que d'autres couloirs, d'autres escaliers. »

    Je rêve encore régulièrement, je rêve régulièrement depuis vingt ans des couloirs de la fac de Lettres et de l'IUT, et de ceux de mon lycée, de ceux du collège... Des couloirs où je me perds, où je cherche une salle que je ne trouve pas, des couloirs que je hante en sachant que je n'ai plus rien à y faire, ou bien, au contraire, où je reviens pour acquérir quelque chose que j'ai raté à l'époque et qui me manque. Parfois bondés, bruyants, pleins de vie. Parfois silencieux et obscurs. Ils sont le lieu, quoi qu'il en soit, où se rencontrent le destin individuel dans ses moments les plus décisifs - la formation, les choix faits pour l'avenir - et la découverte de la vie collective, l'appartenance heureuse ou pénible au troupeau.

    ENGLISH

    I loved the old corridors of the Institute of Technology; and even more so its stairwells which, from a certain height, were constantly deserted and silent. They were like zones of tranquility or anonymity where I would occasionally pass through, even if it meant taking a detour, just for the pleasure of spending a few seconds in this strange space, apart from the bustle. Sometimes I dreamed of them. Or fantasized about them. I couldn’t say exactly what; maybe endlessly climbing – or descending – the steps, or discovering unknown, new, fascinating floors.

    Did I show those corridors, those stairwells, to Laura when she came to visit me in Nancy? Did I dream it? Did I simply imagine it and then deceitfully incorporate it into the story of my life?

    "She had obediently followed you through the endless corridors of the University, growing darker, quieter the further you went; sometimes you crossed small groups of students, silent, seeming to wait for something, or sitting at desks right in the hallway. You then got lost in endless stairwells, where many floors proved inaccessible, behind their locked glass doors, leading to other corridors, other staircases."

    For twenty years now, I still regularly dream of the corridors of the Faculty of Letters and the Institute of Technology, and of those of my high school, of my middle school… Corridors where I get lost, where I search for a room I can’t find, corridors I haunt knowing I no longer belong there, or on the contrary, where I return to retrieve something I missed at the time and that I now lack. Sometimes crowded, noisy, full of life. Sometimes silent and dark. They are, in any case, the place where individual destiny meets its most decisive moments – education, choices made for the future – and the discovery of collective life, the happy or painful belonging to the herd.

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  • Le Bon Temps / Good times

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    Vague souvenir d'être entré ici avec Sandra, il y a quelques milliers d'années, pour déposer des flyers. Malgré les baies vitrées il y faisait sombre.

    Vague memory of entering here with Sandra, a few thousand years ago, to drop off flyers. Despite the bay windows, it was dark.

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  • Nancy

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  • GPE '94

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  • Somnambule en larmes / Sleepwalker in tears (2005)

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    FRANÇAIS

    Elle est à Nancy et nous repassons devant le 29 rue de la Source. J'émets l'idée de sonner chez quelqu'un, au hasard, et de faire des photos dans la cour intérieure, où aucun de nous deux n'est entré depuis des années. C'est excitant comme une plaisanterie de gosses : faire toutes les sonnettes et attendre qu'on nous ouvre. Après plusieurs essais infructueux, nous obtenons enfin une réponse et entrons. Dès le sombre couloir du premier corps de bâtiment, elle passe des rires aux sanglots ; derrière l'aspect anodin de cette petite excursion se joue quelque chose de beaucoup plus profond et douloureux, et je lui suis presque reconnaissant de verser ces larmes. Moi je n'y arrive pas, ou alors à des moments incongrus, inopportuns. Les murs étaient blancs à l’époque – ils ont été repeints. Les volets de son ancien appartement sont fermés. Nous sonnons mais personne n'ouvre. La cage d'escalier est déserte, il n'y a aucun bruit, aucune odeur. C'est un moment curieusement douloureux et excitant à la fois ; je prends des photos sans arrêt, des lieux et d'elle qui y avance comme une somnambule en larmes, et je me sens extérieur à tout cela, pur voyeur de sa tristesse, protégé par l'écran que forme l'objectif entre le monde et moi.

    ENGLISH

    She is in Nancy, and we pass again by 29 rue de la Source. I suggest ringing someone’s doorbell at random, and taking photos in the inner courtyard, where neither of us has set foot for years. It feels like a childish prank: ringing all the bells and waiting for someone to answer. After several unsuccessful attempts, we finally get a response and enter. From the dim hallway of the first building, her laughter turns into sobs; beneath the seemingly innocent nature of this little outing lies something much deeper and more painful, and I am almost grateful to her for shedding these tears. I can’t manage it, or only at awkward, inconvenient moments. The walls had been white back then – they’ve been repainted now. The shutters of her old apartment are closed. We ring the bell but no one opens. The stairwell is empty, silent, scentless. It’s a strangely painful yet thrilling moment; I keep taking photos, of the place and of her moving like a sleepwalker in tears, feeling completely outside it all – a pure voyeur of her sadness, protected by the screen the camera lens forms between the world and me.

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  • Le cimetière du Sud

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    Quelques vieilles photos personnelles au passage :

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  • Pink plaisir

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    Pink Plaisir. Vagues souvenirs sales, excitants, émouvants, comiques, grotesques, de débauche avec Florence. Ou de tractage dans les sex shop avec Sandra, Maxime, France.

    Rue de Saverne, en photographiant de vieilles maisons Art Nouveau, je me fais aborder par une gamine, la vingtaine, au look vaguement goth ou alternatif, qui me demande, tout-à-fait amicalement, avec un véritable intérêt, quelle est ma démarche.

    (Je réaliserai plus tard en refaisant mon trajet sur Google Street View qu'à l'angle du boulevard Lobau et de la rue de Saverne se trouve une vieille maison, rénovée, propre, mais qui il y a 25 ans était délabrée, avec un jardinet de hortensias morts, qui me fascinait, sous l'éclairage jaunâtre et glauque des réverbères, quand Pierre et moi errions dans ces parages)

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    Je débouche avenue de Strasbourg, où je n'avais jamais mis les pieds, et avance au hasard, ne sachant pas où je suis, et heureux de ne pas savoir, jusqu'à achever mon errance devant l'église de Bonsecours. On finit toujours à l'église.

    ENGLISH

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    Pink Plaisir. Dirty, exciting, moving, comical, grotesque fragments of debauchery with Florence. Or leafleting in sex shops with Sandra, Maxime, and France.

    On Rue de Saverne, while photographing old Art Nouveau houses, I’m approached by a girl – maybe in her twenties, vaguely goth or alternative in style – who, quite amicably and with genuine interest, asks me about my intentions.

    (I would later realize, retracing my steps on Google Street View, that at the corner of Boulevard Lobau and Rue de Saverne stands an old house – now renovated and clean – but 25 years ago it was run-down, with a small garden of dead hydrangeas that fascinated me under the sickly yellow glow of the streetlamps, when Pierre and I used to wander around that area)

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    I emerge onto Avenue de Strasbourg, a place I had never set foot in before, and wander aimlessly, not knowing where I am – and glad not to know – until my wandering ends in front of the Church of Bonsecours. You always end up at a church.

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  • Cage d'escalier / Stairwell (2003)

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    Je crois n'avoir jamais vraiment monté entièrement les escaliers de l'immeuble où j'ai vécu pendant mes études – au 1 rue Guerrier de Dumast – et cette information manquante, dans ma vie (qu'y-a-t-il tout en haut ?) me hante encore de temps à autre. Je me souviens avoir entendu un jour du violon provenir des étages supérieurs. Je n'ai jamais croisé aucun voisin autre que ceux qui vivaient sur mon palier - la jolie brume, l'allemand froid, et Émilie.

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  • Gare / Station (1993)

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    FRANÇAIS

    Ce que j'aimais avec la gare et le quartier qui l'entourait, autrefois, c'est que tout cela ne cherchait pas à être spécialement beau, ou cool, ou culturel, ou convivial – c'étaient des lieux réels, réels parce que simplement fonctionnels et ne cherchant pas à masquer ou enjoliver ou idéologiser leur fonction au moyen d'un quelconque discours sous la forme d'une scénographie urbaine.

    Il va de soi que cela changé du tout au tout.

    ENGLISH

    What I loved about the station and the area around it, in the old days, was that they weren't trying to be especially beautiful, or cool, or cultural, or friendly – they were real places, real because they were simply functional and didn't try to mask or embellish or ideologize their function with some kind of urban scenography discourse.

    It goes without saying that this changed completely.

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  • Blâmont (english)

    These photos were used as illustrations for a small booklet published by other comrades from the Eastern Psychogeographic Collective, recounting their own vision of the exploration of Blâmont – their collective exploration took place on a different day, without a camera. It should be somewhere on the internet. 

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    These greyish, poor, old-fashioned houses remind me of Méry-sur-Seine, which I visited with a friend a few years ago, near Troyes. The same could be said of Saint-Mihiel, in the Meuse. This color of plaster is almost the reason this blog exists. It evokes in me – although I didn’t grow up in that kind of setting at all – ancestral memories, as if the memory of my ancestors’ abject poverty in the 19th century had somehow passed into my blood.

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    Hardly anyone in the streets, on a weekday morning. The few passersby heading to the only open bakery are the only Blâmont residents I’ll come across – apart from the only bar’s customers.

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    For how many decades has this wall borne that painted hexagon? The entire town seems frozen in time. Accustomed to living in cities that have invested heavily over the years to modernize, refresh, and adapt to economic, touristic, and ecological demands, wandering through Blâmont feels like traveling back in time.

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    The typical kind of bakery I find myself entering before heading to high school, in those repetitive, dreary dreams that remain incomprehensible after all these years; old-fashioned shops with yellowish lighting, mere passageways no one really pays attention to, where no one talks to anyone, where you walk in still half-asleep – if not simply dulled by the weariness of facing yet another identical day. These passageway places – bakeries, downtown supermarkets, buses, building lobbies and corridors – are taking up more and more space in my mental landscape, though I can't quite say why. Perhaps because they are real life, the actual places where it unfolds, and reality always ends up demanding a place of its own.

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    These grey shutters take me back to Nancy. Metal, rust, rain – the basic ingredients of my twenties. Growing up, learning about life in an environment marked by age, decay, and the visible passage of time – but also by the beauty of what has passed – is an experience that shapes people in a fundamentally different way than being born and raised in a Ikea / prefab homes kind of setting, where everything is replaced every five years according to trends and the latest clever piece of furniture or gadget to acquire. Those residential neighborhoods with brand-new, shiny houses, where everything looks like it just came out of the factory, frighten and depress me more than any desolation found in a decaying industrial town.

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    A nearly medieval alleyway with scabrous walls. A vampire movie set – if not for the PVC roller shutters.

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    There’s something comforting, something familiar, in these houses that seem to huddle against one another; people live packed together, close together, keeping each other warm.

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    Everything is quiet here because everything is over. Which means one can finally begin to live.

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    Nothing moves, nothing is noisy, nothing bubbles – except perhaps the inner thought, made sharper by the absence of distraction.

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    Small houses to live small lives. A fantasy of simplicity, anonymity, and silence.

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  • Blâmont (français)

    Ces photos ont servi d'illustrations pour une petite brochure éditée par d'autres camarades du Groupement Psychogéographique de l'Est, narrant leur propre vision de l'exploration de Blâmont – leur exploration, collective, s'étant déroulée un autre jour, sans appareil photo. Cela doit se trouver quelque part sur le net. 

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    Ces maisons grisâtres, pauvres, vieillottes, me font penser à Méry-sur-Seine que j'avais visitée avec un ami il y a quelques années, dans les environs de Troyes. On pourrait en dire autant de Saint-Mihiel, dans la Meuse. Cette couleur de crépis est presque la raison de l'existence de ce blog. Elle m'évoque, bien que je n'aie pas du tout grandi dans ce genre de décor, des souvenirs ancestraux, comme si la mémoire de la misère noire de mes ancêtres au XIXè siècle était passée dans le sang.

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    Personne ou presque dans les rues, un matin en pleine semaine. Ces passants marchant vers l'unique boulangerie ouverte sont les seuls Blâmontais que je croiserai, clients du bistrot exceptés.

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    Depuis combien de décennies ce mur porte-t-il cet hexagone peint ? La ville entière semble être « dans son jus ». Habitué à vivre dans des villes qui ont lourdement investi au fil du temps pour se moderniser, se rafraîchir, s'adapter aux exigences économiques, touristiques, écologiques, etc, déambuler Blâmont a quelque chose du voyage dans le temps.

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    Typiquement le genre de boulangeries dans lesquelles j'entre avant d'aller au lycée, dans ces rêves répétitifs, moroses, incompréhensibles après toutes ces années ; des commerces vieillots à l'éclairage jaunâtre, purs lieux de passage auxquels on ne prête pas réellement attention et où personne ne parle à personne, où l'on entre encore engourdi de sommeil quand ce n'est pas de lassitude de devoir encore une journée identique à tant d'autres. Ces lieux de passages – boulangeries, supermarchés de centre ville, autobus, halls et couloirs d'immeubles – sont un paysage qui grandit toujours plus dans mon paysage mental, sans que je ne sache exactement pourquoi. Peut-être parce qu'ils sont la vraie vie, les vrais lieux où elle se déroule, et que le réel finit toujours par exiger qu'on lui laisse une place.

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    Ces volets gris me renvoient à Nancy. Le métal, la rouille, la pluie ; les ingrédients de base de mes vingt ans. Grandir, apprendre la vie, dans un environnement marqué par la vieillesse, la détérioration, les effets visibles du temps, mais aussi la beauté des choses passées est une expérience, et produit des êtres fondamentalement différents, que lorsqu'on nait et se développe dans un décor Conforama, Ikea, maisons Phénix, où tout est remplacé tous les cinq ans en fonction des modes et des nouveaux meubles ou objets malins à acquérir. Ces quartiers résidentiels de maisons neuves, rutilantes, ou tout semble sortir à peine de l'usine, m'effraient et me dépriment plus que n'importe quelle désolation de ville industrielle sinistrée.

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    Une ruelle quasi-médiévale aux murs lépreux. Un décor de film de vampire, si n'étaient ces rideaux roulants en PVC.

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    Il y a quelque chose de confortable, de familial, dans ces maisons qui semblent se presser les unes contre les autres ; on vit entassés, on vit collés, on se tient chaud.

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    Tout est calme ici, parce que tout est terminé. Ce qui signifie que l'on peut commencer à vivre.

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    Rien ne bouge, rien n'est bruyant, rien ne bouillonne, sauf peut-être la pensée intérieure, rendue plus vive par l’absence de distraction.

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    Petites maisons où vivre de petites vies. Fantasme de simplicité, d'anonymat, de silence.

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  • Pardès (1995)

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  • Lupanar / Brothel (2005)

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    FRANÇAIS

    Elle vivait près de la place des Vosges et de ses bizarreries architecturales, entre la collection de ruines antiques et le style Haussmannien. Son immeuble faisait face à un hôtel particulier qui me fascinait avec ses fenêtres étroites, hautes de plusieurs étages. Elle nous recevait dans son salon plongé dans une pénombre étrange, intime et chaude, seulement éclairée par une guirlande d'ampoules rouges qui nous faisaient nous deviner plus que nous voir, et donnait au tout une atmosphère de lupanar. L'ameublement était minimal ; un canapé, de grandes plantes en pot, une fourrure au sol. Mon logement, avec Aude, à l'époque, était impersonnel et froid. J’enviais ce cocon douillet et vaguement érotique. Elle y promenait ses longs cheveux bouclés, et les innombrables bijoux, qui de banale étudiante la transformaient en quelque chose de naïf et sophistiqué, entre la sorcière et la fille publique. Je n'étais-pas le seul à être sensible à l'ambiance ; avant de repartir, un soir, alors que notre hôte s'était absentée quelques instants du salon, Aude m'avait à voix basse, après un silence, demandé à faire l'amour en rentrant.

    ENGLISH

    She lived near the Place des Vosges and its architectural oddities, somewhere between a collection of ancient ruins and the Haussmann style. Her building faced a mansion that fascinated me with its narrow, multi-storey-high windows. She received us in her living room, immersed in a strange, warm, intimate half-light, lit only by a string of red bulbs that made us guess each other more than see each other, and gave the whole place a brothel-like atmosphere. The furnishings were minimal: a sofa, large potted plants and a furry floor. My home with Aude at the time was impersonal and cold. I envied this cozy, vaguely erotic cocoon. Her long curly hair and countless jewels transformed her from an ordinary student into something naïve and sophisticated, somewhere between a witch and a public girl. I wasn't the only one who was sensitive to the atmosphere; before leaving, one evening, when our host had left the salon for a few moments, Aude had asked me in a low voice, after a silence, to make love on the way home.

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  • Vivoter dans les ruines / Living in the ruins

    FRANÇAIS

    Cet après-midi j'ai été chassé de chez moi par le boucan à l'étage au-dessus. Une fois de plus. Je suis donc parti me promener en voiture, dans une colère noire et ai échoué à Cirey.

    J'y ai erré tout l'après-midi dans un état de sidération et d'excitation grandissante, en réalisant que toute la ville n'était à peu de chose près qu'une immense friche industrielle, aménagée et habitée. Avec ces rues entières de bâtiments visiblement inoccupés, inhabités, menaçant ruine. La grisaille, les pierres nues, les jardins à l'abandon. La végétation qui prolifère et donne une atmosphère paisible au désastre. Seules quelques rues pavillonnaires, semblables à celles de toutes les autres communes de France, semblaient récentes et en bonne santé, croissant dans toutes les directions aux confins de la ville, comme évitant son centre de ruines maudites.

    Jamais je n'ai eu autant cette impression de voir un environnement d'après la fin du monde – et à l'échelle locale c'est réellement le cas ; la petite ville a connu une heure de gloire industrielle dont il ne reste rien aujourd'hui, et ses habitants vivent au milieu des ruines, au sens propre.

    J'ai vu une femme ouvrir la porte d'un entrepôt abandonné qui lui servait apparemment de garage, peut-être même de pièce à vivre, qui sait, dans une usine abandonnée jouxtant sa maison.

    J'ai vu une cabane en bois construite sur un ancien terrain industriel en friche. Des habitants y avaient aménagé des jardins.

    J'ai erré sur des terrains au sol entièrement constitué de gravats, parsemé de maisons en ruines et d'entrepôts qui semblaient avoir été bombardés.

    Un passé plus lointain se laissait deviner aussi ; en passant dans une ruelle désolée où je ne pensais rien trouver, j'ai vu le linteau extrêmement ouvragé de ce qui semblait une maison très ancienne et luxueuse ; une habitante, assise sur les marches de sa propre maison, mitoyenne de l'autre, m'a appris que tout cela constituait autrefois un véritable château. Une pancarte le confirmait quelques mètres plus loin. Face au « château » de petites granges en agglos et en bois menaçaient ruine. Ainsi, ici aussi, les gens du crû vivotaient dans les ruines d'un passé glorieux.

    En y repensant, mon excitation était une occurrence de plus de cet état malsain, anormal, dans lequel j'arrive à me plonger quand j'explore de nouveaux lieux qui s'avèrent être vieux, délabrés, déserts. Je devrais préférer la vie, la beauté, l'animation, mais non, c'est l'entropie qui manifestement m'attire.

    ENGLISH

    This afternoon, I was driven out of my home once again by the racket upstairs. So I got in my car, seething with anger, and ended up in Cirey.

    I spent the entire afternoon wandering through the town in a state of shock and growing excitement, realizing that the whole place was, for the most part, a vast industrial wasteland – inhabited and repurposed. Entire streets of visibly unoccupied, uninhabited, crumbling buildings. The greyness, the bare stone, the overgrown gardens. Vegetation spreading everywhere, lending a strangely peaceful air to the devastation. Only a few residential streets – identical to those in any other French town – seemed recent and in good health, sprawling outward at the town’s edges, as if deliberately avoiding the cursed, ruined center.

    I have never felt so strongly that I was witnessing a post-apocalyptic landscape – and on a local scale, that’s exactly what it is. This small town once had its moment of industrial glory, but nothing remains of it today. Its inhabitants quite literally live among the ruins.

    I saw a woman open the door of an abandoned warehouse she seemed to be using as a garage – perhaps even as a living space – right next to her house.

    I saw a wooden shack built on the overgrown grounds of a former industrial site. Locals had turned the area into makeshift gardens.

    I wandered across terrain where the ground was made entirely of rubble, scattered with ruined houses and warehouses that looked like they'd been bombed.

    Hints of a more distant past surfaced too. Walking down a desolate alley where I expected to find nothing, I came across an intricately carved lintel, once part of what must have been a luxurious old house. A woman sitting on the steps of her own adjoining home told me it had all once been a castle. A sign a few meters away confirmed it. Facing the “castle” were dilapidated sheds made of cinder blocks and wood, on the verge of collapse. Here too, the locals were eking out their lives among the remnants of a glorious past.

    Thinking back on it, that excitement I felt was yet another instance of the unhealthy, abnormal state I enter when exploring unfamiliar places that turn out to be old, dilapidated, deserted. I should prefer life, beauty, vibrancy – but no, it's entropy that draws me in, unmistakably.

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  • Passé Présent

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  • Préville (1996)

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