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  • Bistrots fantômes - suite

    Je n'avais pas pensé depuis bien dix ou quinze ans à ce bistrot qui, dans ma jeunesse, se trouvait à peu près là où se passait mon rêvé de la nuit dernière. Et à vrai dire la dernière fois que j'y ai pensé, c'est moins le bistrot qui m'intéressait qu'une certaine Aline qui accompagnait ce jour-là les quelques camarades avec qui je zonais habituellement. À y repenser, cet après-midi avec elle, dans ce bistrot (un pub irlandais, il me semble ; nous avons en tous cas bu de la Guinness, chose assez rare en ville à l'époque) avait été doublement exceptionnel : c'est la seule fois dans ma vie que j'ai fréquenté cette camarade de classe que je connaissais pourtant bien de vue, et la seule fois que je suis entré dans cet établissement. Il était désert et hanté par un chien absolument gigantesque, un dogue allemand, peut-être. Impossible de retrouver l'endroit exact où il se situait dans la rue Foch, sur Google maps. Ce ne sont qu'enfilades d'immeubles de rapport aux façades austères et anonymes. Aucune trace sur Google. Aucune mention sur les groupes Facebook dédiés à la ville. Peut-être après tout n'a-t-il existé lui aussi qu'un après-midi.

  • Bistrots fantômes

    Je dois aller suivre une formation, pour mon travail. Elle a lieu dans ma ville natale, vers le lycée technique, mais je réalise ensuite que je me suis trompé et qu'elle a lieu quelque part vers le milieu de la rue Clemenceau ; cela me soulage car j'aurai moins à marcher. J'envisage un instant d'aller dormir chez mes parents, la veille (ils semblent toujours habiter rue Saint-Denis). Mais je me rends compte ensuite que la formation est en fin de journée ; j'aurai donc le temps de faire la route. Ensuite je suis à la formation en elle-même. On doit être dix ou quinze personnes. La formatrice a un look un peu « teufeuse » et un comportement assez sec, désagréable, sans manières. Elle me remballe ou remballe quelqu'un d'autre après une réflexion ou une question parfaitement acceptable. Il me semble qu'on quitte le local (totalement vide) où la formation débute, pour aller nous installer dans un endroit qui ressemble plutôt à un bistrot, assez agréable d'ailleurs – et nous sommes maintenant non plus rue Clemenceau mais plutôt dans sa parallèle, la rue Foch, aux abords de la station service (il y avait d'ailleurs réellement un bistrot où je suis entré une fois avec des gens du collège et il y avait un chien énorme à l'intérieur). Je vois aussi, par les fenêtres, un autre bistrot, situé en face dans la rue – je ne me souvenais pas qu'il y en avait autant dans le quartier mais les deux ont probablement ouvert récemment. Cet autre bistrot que je vois avec une précision étonnante à travers les vitres est encore plus beau, avec un décor à l'ancienne, très boisé, un endroit où se sentir hors du temps, ou dans le bon vieux temps, et se réfugier en même temps que peut-être retrouver une vie sociale.